Roundabout Kiko, 1971
Tirage argentique noir & blanc sur papier baryté (1999)
50 x 60 cm
Légendé, daté et signé par l'artiste en bas du tirage
ref : OjJd0005
AGENDA
16 septembre - 22 octobre 2016
BILLETERIE
Né en 1930 à Ovbiomus-Emai, Nigéria – Décédé le 2 février 2014 à Lagos, Nigeria
J. D. Okhai Ojeikere est né en 1930 dans la partie occidentale du Nigéria, à Ovbiomu-Emai. À l’âge de 20 ans, il achète un modeste appareil Brownie D sur les conseils d’un voisin qui lui apprend les rudiments de la photographie. En 1951, il adresse régulièrement le même courrier au ministère de l’information : « Je vous serais très reconnaissant de bien vouloir m’employer à n’importe quel poste dans votre service photographique. » Cette obstination lui vaut de devenir, deux ans plus tard, « assistant en chambre noire ».
En 1961, il devient photographe de plateau de la première chaîne de télévision africaine. La jeune équipe fière et motivée, dirigée par le jazzman nigérian Steve Rhodes, vit à l’aube de la décolonisation une expérience exceptionnelle. Le jeune Ojeikere, reconnu pour son sérieux, est sollicité par la West Africa Publicity, pour laquelle il travaillera à plein temps de 1963 à 1975, date à laquelle il installe son studio : Foto Ojeikere. Depuis 1967, il est membre du Nigeria Art Council qui organise des festivals d’arts visuels et d’arts vivants. Lors d’un festival en 1968, il prend, toujours en noir et blanc au Rolleiflex 6×6, ses premières photographies consacrées à la culture nigériane. Dès lors, et pendant trente ans, il poursuit dans tout le pays ses recherches organisées par thèmes. Hairstyles, riche de près de mille clichés, est le plus vigoureux et le plus considérable.
« Voir une artiste des cheveux faire tous ces gestes précis comme un artiste ferait une sculpture est fascinant. Les coiffures sont une forme d’art. » Ojeikere les photographie chaque jour dans la rue, au bureau, dans les fêtes, de façon systématique, de dos, parfois de profil et plus rarement de face. « Une photo de face ne montre rien, celles de dos sont presque abstraites et révèlent mieux l’aspect sculptural des coiffures. Les différents angles de prise de vue en révèlent la structure. » Avec Hairstyles, Ojeikere s’est engagé dans une série infinie, car les coiffures évoluent avec la mode. « Toutes ces coiffures sont éphémères et je voudrais que mes photographies en soient les traces mémorables. J’ai toujours eu à l’esprit d’enregistrer des moments de beauté, des moments de connaissance. L’art, c’est la vie. Sans art, la vie serait figée. »
J. D. Okhai Ojeikere par André Magnin, Editions Actes Sud / Fondation Cartier pour l’Art contemporain, 2000