AGENDA
16 septembre - 22 octobre 2016
BILLETERIE
Un film de présentation du livre sera projeté, réalisé par Yann Merlin avec une Musique de Lucas Mancione.
« Parmi les chemins que j’ai explorés, ce livre met l’accent sur mes actions dans l’espace public. Dons éphémères, libres des contraintes de l’art-marchandise. Errances vagabondes aux intentions incertaines. »
« Un jour m’est venu de faire un choix entre deux images: une main ou une carte du monde? Lascaux ou La Pérouse? J’ai choisi de sortir de la caverne pour chercher la lumière. Pour se libérer de ses croyances sédentaires, pour explorer de nouveaux chemins. Dans un flux
constant, curieux de territoires inconnus, j’accueille les diversités sans peur de me perdre. Je refuse d’être rangé dans des boîtes, étiqueté, classé. Je bouscule l’ordre qui enferme l’art dans des coffres forts, qui le confine en catégories et érige des barrières entre l’art et la vie.
A l’opposé du spectaculaire, j’improvise des actions discrètes, parfois prohibées, qui tentent de
révéler entre le passant et ce que je pose, une présence invisible aussi éphémère qu’éternelle : l’instant, la beauté oubliée. Faire poésie, en prise directe avec le réel, ici et maintenant. Revendiquer une liberté hors cadres pour apporter un peu d’humanité aux murs qui nous
séparent, en offrant un monde sans frontières pour que chacun puisse s’y projeter. L’objectif n’est pas d’imposer sa marque ni de conquérir des territoires, mais d’encourager les rencontres, les échanges ouverts, voire la participation active. Collaborer, favoriser le «Nous»
plutôt que l’affirmation de l’«Ego». Considérer d’autres perspectives, sans imposer un point de vue, improviser de nouvelles attitudes relationnelles. Explorer l’entre deux, cet interstice qui à la fois sépare et lie, là où l’imaginaire se déploie en zone libre, là où se rencontrent les rêves. Une carte du monde peinte sur toile quitte son châssis pour voyager, propose son image, qui passe de mains en mains, se pose ici et là, omniprésente, explore les imaginaires de chacun.
Je déplace le papier peint des intérieurs vers l’extérieur, expose le décor intime au regard de tous pour en faire une scène du théâtre de la vie. Je colle ces motifs décoratifs, baroques ou géométriques, qui se multiplient à l’infini* afin de tisser des liens entre différents contextes, entre différents points de vue qui coexistent. Dans la schizophrénie d’un monde aux mutations brutales et cruelles, face au déluge incessant d’images qui nous sont imposées par les médias, je pirate des espaces et me réapproprie des images pour les présenter différemment, afin d’interroger notre regard et notre rapport à elles. »
Rafael Gray, 2024.